Selon la chaîne Nessma TV, la démission surprise de ses deux journalistes vedettes Sofiane Ben Farhat et Hamza Belloumi n’est pas la conséquence d’un changement de sa ligne éditoriale.
Tout en démentant l’existence de «pressions politiques extérieures» qui lui auraient «imposé un changement de la ligne éditoriale de la chaîne», Nessma TV donne, dans un communiqué publié vendredi, sa version de la démission des deux journalistes. «Nos ex-collègues n’étaient pas des salariés mais des consultants de la chaine, dont le contrat pouvait être arrêté de part et d’autre à tout moment», précisent les responsables de Nessma, qui s’empressent cependant d’ajouter qu’ils ont été «surpris par leurs départs conjoints et précipités sans préavis ni passation.» «Le contrat de Sofiane Ben Farhat en tant que chroniqueur stipule que son rôle consiste à réagir et commenter les sujets choisis par l’équipe rédactionnelle de la chaine. Or, jeudi 29 août, Sofiane Ben Farhat a refusé de participer à un débat politique programmé en voulant imposer un sujet de remplacement, et ce, 30 minutes avant le début de la diffusion de l’émission en direct. Mais la rédaction a rejeté sa proposition et a tenu à maintenir le sujet initial ce qui a conduit Sofiane Ben Farhat à quitter le plateau, faisant preuve d’un manque de considération vis-à-vis des téléspectateurs mais aussi de l’équipe rédactionnelle de Nessma. Ainsi, il a été convenu d’un commun accord qu’il soit mis fin à la collaboration entre Sofiane Ben Farhat et Nessma», précise le communiqué. Les responsables de la chaînes, qui n’avancent aucune explication du départ, le même jour, de Hamza Belloumi, se contente de remercier «nos ex-collègues Hamza Belloumi et Sofiane Ben Ferhat pour tous les efforts consentis et à la qualité du travail fourni au sein de la chaîne et leur souhaite une bonne continuation dans le futur.» Une manière de fermer définitivement la porte en fournissant le minimum d’explications aux téléspectateurs, dont beaucoup se disent aujourd’hui frustrés par l’absence de talk-shows politiques et d’émissions de débat. A ceux-là aussi, les frères Karoui n’ont rien dit... I. B.
|