L’Association Tunisienne de défense des libertés individuelles (ADLi) déplore, dans le communiqué reproduit ci-dessous la multiplication des arrestations et procès à l’encontre des journalistes et la régression dans la liberté d’expression en Tunisie.
Suite aux arrestations et procès engagés à l’encontre de journalistes et notamment en cette triste journée du vendredi 13 septembre où trois journalistes sont traduits devant la justice: Tahar Ben Hassine, Zouhair El Jiss et Zied El Heni et qu’un mandat d’arrêt vient d’être ordonné à l’encontre de ce dernier, l’ADLI rappelle que : 1- ces procès et arrestations témoignent d’une GRAVE régression de la liberté d’expression et surtout de la liberté de presse et menacent tout le processus de transition; 2- la liberté constitue le PRINCIPE et ne saurait être limitée que pour des raisons justifiées par la nécessité exigée dans une société démocratique et en respectant le principe de proportionnalité; 3- l’application de la loi par les autorités administratives et surtout judiciaires, doit s’inscrire dans ce cadre de respect de la liberté, de nécessité et de proportionnalité; 4- l’arrestation des journalistes ne peut, et en aucun cas, être justifiée par ces limites: le journaliste ne présente aucune menace à l’ordre public interne ni la sécurité extérieure de son pays; 5- combattre «la parole» ou «le mot» par les procès et les arrestations demeure démesuré, et rappelle les mesures policières et dictatoriales. Devant tous ces éléments, l’ADLI appelle : 1- tous les journalistes (femmes et hommes) à continuer leur combat pour instituer les bases d’une société démocratique et libre; 2- toutes les femmes et les hommes de Loi de veillez à respecter l’esprit même des Lois: la liberté. Pour le Bureau de l’ADLI, le président Wahid Ferchichi |