Le bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a décidé, au terme de sa réunion d'aujourd'hui, une grève générale de tous les médias publics et privés, le mardi 17 septembre.
Cette grève a été décidé pour protester contre la multiplication des atteintes contre la liberté d'expression et l’incarcération de Zied El-Heni, rédacteur en chef du journal ‘‘Essahafa’’ et dirigeant syndicaliste. Cette décision, prise hier par le procureur général de la république auprès du tribunal de Tunis, a été jugée illégale et qualifiée de séquestration par les avocats du journaliste, qui condamnent les tentatives de la Troïka, la coalition au pouvoir conduite par le parti islamiste Ennahdha, de museler les médias. Outre la grève dans tous les établissements médiatiques publics et privés (presse écrite, audiovisuelle ou électronique), les membres du bureau exécutif du SNJT ont décidé aussi le boycottage des activités du gouvernement provisoire à partir d’aujourd’hui, samedi 14 septembre. Un sit-in est, par ailleurs, ouvert au siège du SNJT, sis à la rue des Etats Unis à Tunis. Le syndicat des journalistes a appelé aussi, vendredi, à un rassemblement, lundi 16 septembre, à partir de 11 heures devant le tribunal de Tunis, qui sera suivi par une marche jusqu’au Palais du Gouvernement à la Kasbah, avec la participation, aux côtés des journalistes, des avocats, artistes peintres, cinéastes, militants des droits de l’homme et autres représentants de la société civile… Z. A. |