Poursuivi en justice pour diffamation, propagation de fausses informations et atteinte à un fonctionnaire de l’Etat, par le procureur de la république auprès du tribunal de première instance de Tunis, Tarak Chkiwa, le journaliste avait été incarcéré de force, vendredi, sans même avoir été entendu par le juge d’instruction auprès du même tribunal, et sans que les membres de son comité de défense n’aient été entendus. Ce qui est une aberration judiciaire qui rappelle les pratiques de la justice sous l’ancienne dictature de Ben Ali.

La libération provisoire avait été décidée par la justice, après l’incarcération, mais il fallu attendre lundi pour que cette décision soit exécutée.

Des centaines de journalistes et d’acteurs de la société civile étaient présents à Mornaguia, au moment de la sortie de Zied El-Heni, qui a affirmé que son procès n’arrêtera pas les journalistes tunisiens, qui continueront de faire leur travail d’information au service de l’opinion publique.

Il a aussi affirmé avoir découvert, au cours des 48 heures passées derrière les barreaux, la détérioration du système carcéral tunisien et les injustices subies par les prisonniers.

I. B.