Les médias inféodés au parti islamiste Ennahdha (au pouvoir) n’ont pas observé, aujourd’hui, la grève décrétée par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Mais aussi la chaîne publique Watania 2.
Cette grève, décidée également par le Syndicat de la culture et de l’information dépendant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a été décrétée pour dénoncer le harcèlement judiciaire à l’encontre des journalistes et les interférences du gouvernement dans le fonctionnement des médias publics. Des médias créés en dehors de tout cadre légal par des membres et des partisans d’Ennahdha n’ont pas observé cette grève. C’est le cas, notamment, des chaînes de télévision Al Mutawassat, Zitouna TV, Al Qalam, Al Insan, et des journaux électroniques Al Chahed, Al Sada, et Zoom Tunisia. On peut estimer qu'ils sont libres de leur décision, mais la communauté des journalistes est en droit, elle aussi, de déplorer ce geste. Sur cette liste des briseurs de grève, on retrouve la chaîne Watania 2, qui a retransmis en direct la séance plénière de l’Assemblée nationale constituante (ANC), une décision sans doute dictée par le gouvernement Ali Larayedh, qui détient l’arme fatale des nominations (et des limogeages) des responsables es médias publics. I. B. |