Nessma TV lance l’opération «#Seybouna!» pour dénoncer «les abus de pouvoir, la dérive despotique et la violation des droits exercés par le gouvernement sur la jeunesse assoiffée de liberté.»
Nessma, qui voudrait être désormais «la voix des jeunes», annonce, dans un communiqué, rendu public mardi, cette opération qui va «donner la parole aux jeunes» en s’associant à la cyberdissidente, blogueuse et journaliste Lina Ben Mhenni. Cette figure emblématique du combat de la jeunesse tunisienne pour les libertés viendra régulièrement sur le plateau de ‘‘Ness Nessma’’, le talk-show politique de la chaîne privée, afin de «dénoncer, informer, sensibiliser l’opinion publique et faire pression sur les autorités» pour qu’elles mettent fin aux détentions arbitraires de jeunes tunisiens. La blogueuse Lina Ben Mhenni mène le combat pour la liberté d'expression des jeunes. «Aujourd’hui, en Tunisie, de plus-en-plus de jeunes sont arrêtés, jugés et détenus pour des raisons absurdes et infondées, subissant ainsi de plus en plus l’injustice et l’arbitraire du gouvernement en place», note Nessma TV dans son communiqué. Elle ajoute: «Jour après jour, la situation devient de plus en plus alarmante et met en péril la liberté, l’intégrité et la dignité des jeunes, qui sont souvent, pour certains, des mineurs. Ces jeunes sont maltraités et placés en détention, parfois sans que leurs familles et leurs proches ne soient au courant. La jeunesse tunisienne, celle-là même qui a contribué à la réalisation de la révolution est aujourd’hui menacée et réduite au silence sous le regard impuissant d’une société, qui ne mesure souvent pas l’ampleur et la gravité de ces violations. Mais jusqu’où irons-nous avant de réagir face à ces injustices? De part son expérience et sa vocation, Nessma se place aujourd’hui comme un media d’influence et de proximité dans le pays. Les atteintes à la liberté d'expression, dont elle a fait l’objet durant la période de l’affaire ‘‘Persépolis’’, l’ont ainsi poussé à se placer aujourd’hui aux côtés de cette jeunesse bâillonnée et menacée dans son intégrité physique et morale et dans ses libertés.» I. B. (avec Tap). |