La famille du martyr Mahmoud Ferchichi, tué jeudi dernier par les terroristes à Goubellat, gouvernorat de Béja (nord-ouest), déplore la falsification des faits par les chaines de télévision proches d’Ennahdha.
Ces chaînes ont raconté que les terroristes étaient, en réalité, des chercheurs de trésors et que les affrontements à Dour Ismaïl, près de Goubellat, qui ont fait 2 morts et plusieurs blessés parmi les forces de la garde nationale et 13 morts parmi les terroristes, étaient complètement montés par l’institution sécuritaire. Anis Ferchichi – fils de l’agent de la garde nationale tué par les terroristes à Dour Ismaïl à Goubellat ayant criblé son corps d’une douzaine de balles –, est écoeuré par le contenu des reportages et débats diffusés par les médias et chaines de télévision proches d’Ennahdha comme Zitouna TV, Al Moutawassat TV, TNN… et relayés par les réseaux sociaux à propos de la mort de son père. «Mes amis m’ont raconté ces idioties. Je suis resté bouche-bée. Suis-je vraiment en Tunisie? Croyez moi, j’ai souri, en entendant ces balivernes, alors que Dieu seul sait dans quel état je suis après la perte brutale de mon père», raconte Anis Ferchichi, joint au téléphone par Kapitalis. Son oncle maternel Briki Lamine exprime le même sentiment de révolte: «Comment ont-ils osé, le 2e et 3e jour de notre deuil et le jour même du deuil national, diffuser des histoires pareilles et de les justifier par des débats absurdes», a dit M. Briki, à Kapitalis, et d’ajouter: «L’autopsie a démontré que le crâne de Mahmoud Ferchichi a été criblé par 6 balles et son corps percé par 6 autres. Des armes, des munitions et des explosifs ont été découverts sur les lieux, alors que de pseudos journalistes parlent de petites gens à la recherche d’un trésor. Pire encore, ils disent que les vrais terroristes sont au ministère de l’Intérieur, s’en prenant ainsi aux agents de l’ordre qui ont sacrifié leur vie pour sauver ce pays du terrorisme. C’est odieux. Vraiment odieux… et c’est triste pour notre pays de perdre ainsi les plus valeureux de ses hommes, alors que des pseudos journalistes viennent salir leur mémoire pour des raisons politiques et idéologiques». Ces pseudos journalistes sont-ils à ce point inconscients et insensibles au drame que vivent les familles des martyrs de la Tunisie? «Mon gendre a laissé derrière lui une femme de 48 ans et 2 enfants de 21 et 24 ans et tous très attachés à lui. Voire totalement dépendants de lui. Ma nièce s’est accrochée aujourd’hui à la terre où son père est inhumé et a refusé pendant des heures de rentrer à la maison. Ces journalistes insensibles ont-ils une idée sur cette situation, sur l’état psychologique des enfants et des proches?», s’est interrogé Briki Lamine, ajoutant: «Ennahdha, qui a promis à ses électeurs, monts et merveilles, leur offre, aujourd’hui, la violence et le sang». Z. A. |