Le syndicat de base de la société Snipe-La Presse rejette la nomination de Mongi Gharbi à la tête de cette entreprise de presse publique en remplacement de Néjib Ouerghi.
Dans un communiqué rendu public jeudi, et signé par Nabil Jmour, secrétaire général du syndicat de base de la société Snipe-La Presse, les employés de l’entreprise, journalistes, techniciens et fonctionnaires, réunis en urgence le vendredi 31 octobre, au siège social de ‘‘La Presse’’, fleuron de la presse écrite tunisienne, ont exprimé leur rejet de cette nomination imposée par le gouvernement démissionnaire. «C’est un cabinet de gestion des affaires courantes, qui n’a pas le droit de procéder à des nominations», précise le communiqué, ajoutant que «cela confirme la politique de nomination systématique sur une base partisane dans les différents appareils de l’Etat». Les membres du syndicat rappellent leur «attachement au principe de la concertation avec les structures syndicales opérant dans le secteur de l’information dans toute nomination au sein de l’entreprise Snipe-La Presse», par allusion au Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et au Syndicat général de la presse et de la culture (SGPC) dépendant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Les employés de la Snipe-La Presse appellent, par ailleurs, le gouvernement de compétences qui va être constitué dans quelques semaines à «promouvoir et à restructurer l’entreprise, en concertation avec les employés, et à ouvrir les dossiers de corruption qui la mine». Tout en se disant disposés à «négocier et à discuter pour trouver une solution au problème» de cette dernière nomination, les employés de ‘‘La Presse’’ se disent prêts à «se battre» pour la réalisation de leurs «revendications légitimes». I .B. Illustration: Des journalistes de ''La Presse" manifestent devant le siège du journal (Ph. d'archives). |