Après les forces de l’ordre et de l’armée, les terroristes vont avoir une autre cible dans les jours à venir: les journalistes, «qui vont payer le prix de leur indépendance.»
C’est ce qu’a déclaré Hichem Snoussi, membre de la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (Haica), dimanche 3 novembre, lors d’une conférence organisée par la Ligue tunisienne des droits de homme (LTDH) à Sfax. Pour M. Snoussi, certaines choses sont prévisibles et la Tunisie est en train de revivre le scénario algérien des années 1990. Selon lui, les appels à la haine et à la violence dans les mosquées visent d’abord les «tawaghit» (agents du pouvoir) puis les journalistes, les hommes de culture et les dirigeants de l’opposition. Les appels à la haine ne sont pas lancés seulement dans les mosquées : plusieurs leaders d’Ennahdha (au pouvoir), dont le député Habib Ellouze, ou encore Lotfi Zitoun, membre du conseil de la choura du parti islamiste, et d’autres encore, se sont toujours attaqués publiquement aux médias qui ne caressent pas le gouvernement dans le sens du poil. Z. A. |