ben ammou arbi snoussi 11 13La convocation au tribunal de Lotfi Arbi Snoussi a eu lieu, selon le procureur de la république, à la demande du ministère de la Justice. Ce qu’a nié mardi soir, sur la chaîne Watania 1, le ministre de la Justice Nadhir Ben Ammou.

Revenant sur l’assignation à comparaitre le 11 novembre de notre confrère Lotfi Arbi Snoussi, rédacteur en chef d’‘‘Essahafa’’, le procureur de la république a publié un communiqué où il a signalé n'avoir appelé le journaliste à comparaître en justice qu'après «avoir reçu, de la part du ministère de la Justice, des instructions pour demander au journaliste des explications à propos de l’un de ses articles», rapporte Mosaïque FM.

C’est pour cette raison que le rédacteur en chef d’‘‘Essahafa’’ a été convoqué au tribunal «pour être auditionné devant le premier adjoint du procureur du procureur de la république du tribunal de première instance», ajoute la même source.

Concernant le report de l’audition au 21 novembre, le procureur de la république a précisé que cela a été décidé à la demande de Lotfi Arbi Snoussi, qui partait en voyage et qui doit fournir les justificatifs relatifs aux déclarations citées dans le journal.

Le renvoi de l'affaire ne vise pas à monter des accusations contre le journaliste, comme on l’a insinué, le 11 novembre, au cours d'un débat sur Nessma TV. Interrogé par le journaliste Mohamed Boughallab, mardi soir, sur la chaine publique Watania 1, à propos de la convocation de Lotfi Arbi Snoussi, Nadhir Ben Ammou, ministre de la Justice, a déclaré que le procureur de la république n'est pas tenu de l'informer de ce qu'il fait, ajoutant: «Je ne suis pas intervenu pour faire auditionner le journaliste à propos d’un article de presse».

On est, bien sûr, tenus de le croire sur parole. Et si cette intervention a été faite, au téléphone, par un membre de son cabinet, comme cela se faisait... sous Ben Ali?

Z. A.

Illustration: Nadhir Ben Ammou/Lotfi Arbi Snoussi.