Oussama Ben Salem, directeur exécutif de Zitouna TV, chaîne proche du parti islamiste Ennahdha, dont on ignore les sources de financement, met à la porte les journalistes qui ont osé demander un contrat de travail.
Oussama Ben Salem, qui est membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha, est le fils du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Moncef Ben Salem. Ancien vendeur de légumes bombardé patron de télévision, il est devenu, grâce à Ennahdha, ce qu’on appelle un «homme puissant». 8 journalistes de ladite ont commis la l’imprudence de demander un contrat légal de travail et leur enregistrement à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), comme l’exige le droit du travail. Mal leur a pris, puisqu’en guise de réponse, ils ont été abusivement licenciés. Saisi de l’affaire, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) appelle tous les journalistes à un rassemblement de protestation, le jeudi 21 novembre, devant le siège de Zitouna TV, à la Charguia II. Le 19 novembre, les journalistes et les techniciens de Radio Kalima, fondée et dirigée par Sihem Ben Sedrine et Omar Mestiri, deux défenseurs des droits de l’homme proches du Congrès pour la république (CpR), autre parti au pouvoir, ont observé un sit-in pour exiger de meilleures conditions de travail et, surtout, leur paiement de leurs salaires non payés depuis juillet dernier. Z. A. Illustration: Lotfi Zitoun et Oussama Ben Salem. |