weld el 15 jabeur mejri 12 14Des organisations tunisiennes et internationales ont appelé à la libération immédiate du blogueur Jabeur Mejri, du rappeur Weld El 15 et de tous les jeunes détenus ou sujets de poursuites judiciaires pour leurs opinions et idées.

Cet appel a été lancé, lors d'un point de presse, vendredi à Tunis. Arrêté le 5 mars 2012, Jabeur Mejri est condamné, ainsi qu'un autre blogueur Ghazi Béji, en exil forcé en France, à 7 ans et demi de prison, pour diffusion d'informations erronées, atteinte aux bonnes mœurs et publication de caricatures portant outrage au prophète.

Le jeune rappeur tunisien Alaeddine Yacoubi, alias Weld El 15, a été condamné, le 5 décembre dernier, à 4 mois de prison ferme pour outrage à fonctionnaires, atteinte aux bonnes mœurs et diffamation de la police, en raison d’une chanson, ‘‘El Boulicia Kleb’’ (Chiens de policiers).

Le Comité de soutien de Jabeur Mejri, l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), l'association Tahadi, l'Organisation tunisienne pour la citoyenneté (OTC), le réseau Doustourna, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme (REMDH) et la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) ont déploré «la série de procès visant à sanctionner l'exercice des libertés d'opinion et d'expression qui ont particulièrement ciblé les jeunes et dont le cas de Jabeur Mejri s'avère le plus emblématique».

Ils ont rappelé que le président provisoire de la république Moncef Marzouki a décidé de gracier 79 prisonniers tunisiens, le 10 décembre courant, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme, «sans dire un mot sur Jabeur Mejri, le premier prisonnier politique en Tunisie après la révolution».

I. B. (avec Tap).