nadhir azzouz 12 18Nadhir Azzouz, directeur de l’hebdomadaire ‘‘Al-Massa’’, un tabloïd spécialisé dans les campagne de dénigrement contre les opposants au parti islamiste Ennahdha, a été condamné, mardi 17 décembre, à 2 ans de prison ferme.

Nadhir Azzouz, qui a longtemps loué ses bons et loyaux services au régime de Ben Ali avant de se mettre au service d’Ennahdha, est poursuivi dans 4 affaires.

Deux plaintes ont été déposées contre lui pour diffamation par l’avocate Dalila Ben M’Barek, une autre par la Commission nationale d'investigation sur la corruption et la malversation (CNICM) et une quatrième par Emna Menif, présidente de l’association Kolna Tounes.

Le tribunal de première instance de l’Ariana l’a condamné pour une peine totale de 20 mois de prison ferme. Pour les 2 premières plaintes, Nadhir Azzouz a écopé 8 mois de prison ferme (4 mois pour chacune). Pour celle de la CNICM, le juge l’a condamné à 8 mois de prison ferme. Et concernant la dernière plainte déposée par Emna Menif, il a été condamné à 6 mois de prison ferme.

Nadhir Azzouz, qui s’est spécialisé dans la publication d’articles diffamatoire contre les personnes ne jouissant pas de la sympathie des partis au pouvoir, est poursuivi en justice par une vingtaine de personnes.

Pour rappel, le père de Nadhir Azzouz, directeur du journal ‘‘Les Annonces’’, l’un des tabloïds ayant servi Ben Ali pendant 23 ans, a publié de nombreux articles diffamatoires contre les dirigeants d’Ennahdha et notamment contre Ali Larayedh, chef du gouvernement sortant, auquel il a attribué des faits d’homosexualité, en se basant sur des vidéos trafiquées par les services de Ben Ali.

Z. A.