Adel Almi, qui a annoncé récemment son intention de créer un nouveau parti de tendance islamiste, était hier soir l’invité de l’émission ‘‘Ness Nessma’’.

Farid Beji, théologien modéré dans la pure tradition tunisienne, était également présent pour répondre aux propos réducteurs de Adel Almi à l’égard de la femme et à sa défense de la polygamie, interdite depuis 1956 par l’ex-président Bourguiba, et qu’il veut voir appliquer de nouveau en Tunisie, au nom de l’islam et de la charia.

Adel Almi, l'agitateur islamiste agité, et Farid Beji, le théologien calme et pondéré. 

En manque d’argument, le président de l’ACSR n’a pas tardé à manifester sa violence habituelle, haussant la voix et coupant la parole à tous ceux qui le contredisent.

Visiblement énervé par la qualité des arguments de Farid Béji, qui gardait son calme et affichait regard et sourire quasi angéliques, Adel Almi a fini par s’en prendre à son contradicteur et à le traiter de «diable du roi et mufti du diable».

La journaliste Mariem Belkadhi et Khaled Chouket, membre de Nida Tounes, lui aussi présent sur le plateau, ont été choqués par ces propos et ont demandé à Adel Almi de faire preuve de respect. Celui-ci, qui ne sait visiblement pas le sens du mot respect, a surenchéri en déclarant: «Votre Farid ne connait rien de islam et il ne fait qu’attaquer les autres». Et lorsque la journaliste a tenté de le raisonner, il a quitté le plateau en tempêtant.

Le cheikh Farid Beji, imperturbable, a préféré faire la sourde oreille et continuer la discussion. Il a su, à travers son comportement, montrer la différence entre l’islamisme vociférant et l’islam modéré.

Y. N. M.