A l’occasion du 3e anniversaire de la révolution, célébré le mardi 14 janvier 2014, le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, a accordé, l’amnistie à 689 prisonniers… Jabeur Mejri n’en fait pas partie.
En septembre 2012, le bloggeur a été condamné à 7 ans de prison pour avoir publié et diffusé sur Internet des caricatures du prophète Mohamed. Le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, avait déclaré, lors d’une rencontre au Council on Foreign Relations, à Washington, aux Etats-Unis, en septembre dernier, qu’il était choqué et peiné face à cette situation. L’ex-défenseur des droits de l’homme devenu une marionnette aux mains du parti islamiste Ennahdha avait aussi indiqué vouloir gracier Jabeur Mejri, mais la société tunisienne étant très conservatrice, cela impliquerait, selon lui, que le jeune blogueur ne puisse pas être libéré pour le moment. Il restera donc en prison pour... sa sécurité. «Avec les salafistes extrêmement dangereux en Tunisie, il est préférable pour lui de rester en prison. Je le gracierais au moment voulu... J'y avais pensé mais j'ai préféré le protéger», avait-il expliqué, avec une évidente démagogie, et sans craindre le ridicule. Des organisations de défense des droits de l’homme, tunisiennes et internationales, continuent d’appeler à la libération immédiate du blogueur, incarcéré depuis 22 mois à la prison civile de Mahdia. Mais le «tartour» (pantin) de la république a visiblement d’autres priorités que la grâce de Jabeur Mejri. Y. N. M. |