Des journalistes appellent leurs collègues à ne pas couvrir la manifestation des islamistes extrémistes, vendredi après-midi, devant l’Assemblée nationale constituante (ANC), pour appeler, notamment, à la restauration de la polygamie.
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Des journalistes, ulcérés de voir des femmes décidées à participer à cette manifestation pour le retour de la polygamie, pratique interdite en Tunisie depuis 1956, ont lancé des appels à leurs collègues pour boycotter cet événement et ne pas offrir une tribune à ses organisateurs. Ils estiment que ces femmes favorables au retour de la polygamie sont soit manipulées, soit soudoyées ou psychologiquement fragiles pour accepter de manifester derrière Adel Almi, président de l’Association centriste pour la sensibilisation et la réforme. Cet extrémiste religieux, proche à la fois d’Ennahdha et des mouvements salafistes, n’a rien compris au modèle sociétal tunisien. Son appel au retour de la polygamie est une tentative de rabaisser la femme à tout prix. La manifestation de cet après-midi est organisée, également, pour protester contre l’article 6 du projet de constitution pénalisant le «takfir» (accusation d'apostasie et mécréance). Cet article est, selon lui, blasphématoire et risque de transformer les Tunisiens en... ennemis de Dieu et de l’islam. Z. A. |
