Depuis l’installation du gouvernement de Mehdi Jomâa, la semaine dernière, la popularité de la nouvelle ministre du Tourisme est grandissante. En quelques jours, plus d’une dizaine de pages et comptes ont été créées à son nom sur Facebook, souvent avec la mention «Officiel». Il y a même une page intitulée «Amel Karboul 1ère présidente de la Tunisie».

Les recherches avec le hashtag relèvent une multitude de posts et de commentaires la concernant sur les réseaux sociaux. Et certains parlent même de «KarboulMania».

N’étant pas responsable de ce qui pourrait être publié dans ces pages, la ministre a annoncé sur son compte Twitter que toutes les pages portant son nom sur Facebook sont fausses et que sa mission au ministère du Tourisme est tellement importante qu’elle ne lui laisserait pas le temps d'administrer une page.

Les faux comptes Facebook de Amel Karboul.

Amel Karboul doit en partie sa popularité à un soutien spontané né après qu’elle eut été fustigée par certains députés, lors de la séance consacrée au vote de confiance à l’Assemblée, lui reprochant de s’être rendue en Israël, en se référant à une visite qu’elle avait faite dans ce pays, en 2006, dans le cadre de ses activités de formatrice.

En fait, d’Israël, elle n’avait vu que l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv. Après un interrogatoire de plusieurs heures de la police israélienne sur sa religion musulmane et sa nationalité tunisienne, elle dut reprendre le premier avion pour l’Allemagne d’où elle était venue. Elle n’a donc pas pu diriger un atelier de formation à l’intention de jeunes palestiniens à Ramallah.

Y. N. M.