Classée 133e dans le Classement de la liberté de la presse 2014, la Tunisie a certes gagné 5 points par rapport au classement 2013, mais elle reste dans la zone rouge des pays où la liberté d’expression a encore du chemin à faire.
La Tunisie est classée 7e après la Mauritanie, meilleur pays maghrébin et arabe (60e), le Koweït (91e), le Liban (106e), le Qatar (113e), les Emirats arabes unis (118e) et l’Algérie (121e). Elle devance cependant Oman (134e), le Maroc (136e), la Libye (137e), la Palestine (138e), la Jordanie (141e), l’Irak (153e), l’Egypte (159e), Bahreïn (163e), Arabie saoudite (164e), le Soudan (172e) et la Syrie (177e). Le Classement mondial de la liberté de la presse 2014 publié par Reporters sans frontières révèle une dégradation importante de la situation dans des pays aussi divers que les États-Unis, la République centrafricaine et le Guatemala, et à l’inverse des améliorations sensibles en Equateur, en Bolivie et en Afrique du Sud. Si la Finlande, les Pays-Bas et la Norvège constituent une fois encore le trio de tête, le Turkménistan, la Corée du Nord et l’Érythrée demeurent les pires trous noirs de l’information. «Outil de référence, le Classement mondial de la liberté de la presse de RSF s’articule autour de sept indicateurs : le niveau des exactions, l’étendue du pluralisme, l’indépendance des médias, l’environnement et l’autocensure, le cadre légal, la transparence et les infrastructures. Il place les gouvernements face à leurs responsabilités en permettant à la société civile de se saisir d’une mesure objective et fournit aux instances internationales un indicateur de bonne gouvernance pour orienter leurs décisions», observe Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. «Le classement de certains pays, y compris des démocraties, est largement affecté cette année par une interprétation trop large et abusive du concept de la protection de la sécurité nationale. Par ailleurs, le Classement reflète l’impact négatif des conflits armés sur la liberté de l’information et ses acteurs. Pays le plus dangereux au monde pour les journalistes, la Syrie est classée 177e sur 180 pays», déclare Lucie Morillon, directrice de la recherche de Reporters sans frontières. L’indice annuel du Classement, qui synthétise les atteintes à la liberté de l’information dans 180 pays sur l’année écoulée, démontre une légère aggravation de la situation. Cet indice passe de 3.395 points à 3.456 points, soit une augmentation générale de 1,8%. Si la situation reste stable dans la région Asie-Pacifique, elle s’aggrave en revanche en Afrique.
I. B. (avec communiqué) Consulter le Classement mondial de la liberté de la presse 2014 sur rsf.org |