Des journalistes ont manifesté, lundi matin, à Tunis, contre l’agression de leurs collègues par les forces de l’ordre, alors qu’ils couvraient, vendredi 28 février, la manifestation des Ligues de protection de la révolution (LPR).
Quelques dizaines de journalistes se sont rassemblés, lundi matin, devant le ministère de l’Intérieur, à l’avenue Habib Bourguiba (Tunis) pour protester contre les agressions subies par leurs camarades, vendredi dernier à la Kasbah, lors de la manifestation des LPR dénonçant l’arrestation, mercredi dernier, de l’un de leurs chefs, l’activiste Imed Dghij, suite à un mandat d’arrêt émis par le juge d’instruction, après qu’il ait appelé à s’attaquer aux forces de l’ordre. Les agents de l'ordre doivent protéger les journalistes et non... les agresser. Les journalistes demandent des excuses officielles de la part du ministère de l’Intérieur et exigent d’être protégés par agents de l’ordre et non agressés par eux lors des manifestations. Les journalistes ont profité de l’occasion pour souligner leur attachement à des médias libres et indépendants. «Ni droite ni gauche, le journaliste est libre», ont-ils scandé, tout en reprenant en choeur des slogans dénonçant le terrorisme: «Ensemble, main dans la main, nous luttons contre le terrorisme», criaient-ils. Les jeunes journalistes à l'avant-garde de la protestation. Nos confrères photographes estiment être particulièrement en danger lorsqu’ils couvrent les évènements, car ils se trouvent souvent, pour ainsi dire, au milieu de la mêlée et sont parfois pris pour cible par plusieurs parties. Y. N. M. |