La libération du blogueur Jabeur Mejri, condamné en 2012 à 7 ans et demi de prison pour la diffusion de dessins jugés blasphématoires via le web, déplaît aux associations islamiques et imams de Mahdia.
Des membres d’associations religieuses et plusieurs imams de cette ville du Sahel (centre-est) se sont, en effet, rassemblés, vendredi 7 mars, devant le tribunal de Mahdia, pour protester contre la libération de Jabeur Mejri, premier prisonnier d’opinion en Tunisie après la révolution de janvier 2011. Les manifestants reprochent au président provisoire de la république d’avoir gracié le jeune homme et lui rappellent l’article 6 de la Constitution, stipulant que «l’Etat s’engage à protéger le sacré et interdit toute atteinte à celui-ci.» Des imams et activistes religieux manifestent contre la liberté d'expression devant le tribunal de Mahdia. Selon les protestataires, appartenant à la mouvance islamiste, cette libération est dangereuse et va désormais encourager les jeunes à ne plus respecter le prophète Mohamed et sa religion. Z. A. |