Le conflit opposant les journalistes de la Radio nationale, en grève depuis jeudi 20 mars, et le Pdg pro-Ennahdha Mohamed Meddeb s’aggrave. Des appels sont lancés aux défenseurs de la liberté d’expression pour soutenir le mouvement.
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Boutheina Gouia, membre du syndicat de base des agents et fonctionnaires de la Radio nationale relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a lancé un appel sur la page Facebook de la centrale ouvrière pour un rassemblement de soutien aux grévistes, aujourd’hui à 10 heures. Mais Mohamed Meddeb a empêché, ce matin, les journalistes d’entrer dans l’établissement. En grève depuis hier, ces derniers dénoncent les pratiques du Pdg, qui s’est permis, notamment, d’octroyer illégalement des cartes professionnelles à certains journalistes et cadres de l’établissement, nommés pour leur allégeance au parti islamiste Ennahdha, au lendemain des élections du 23 octobre 2011. Nommé lui-même Pdg de la Radio tunisienne, en mai 2012, par l’ex-Premier ministre Hamadi Jebali, secrétaire général d’Ennahdha, Mohamed Meddeb, ancien chef du service des archives au sein de la Radio Tunisienne, a imposé une ligne éditoriale pro-Ennahdha et privilégié les partisans du parti islamiste, indiquent les journalistes en grève. Z. A. Illustration: Sit-in de journalistes devant le siège de la Radio Tunisienne en 2012 (Ph. d'archives). |