Le syndicat des dirigeants des médias ne représente pas les stations radiophoniques privées dans les discussions avec les parties concernées.
C’est ce qu’a annoncé, jeudi, le président de la Chambre syndicale nationale (CSN) des radios privées, Kamel Robbana. M. Robbana, qui est le patron d’Oxygène FM, une radio créée au lendemain de la révolution, a expliqué à l'agence TAP que «le syndicat des dirigeants des médias n'a pas encore de statut juridique, sachant qu'il aurait dû tenir une assemblée générale élective 8 mois après la constitution du comité constitutif en 2012, ce qui n'a pas été fait jusqu'à présent», a-t-il expliqué. La CSN des radios privées a également affirmé dans un communiqué que «toutes les demandes» que ledit syndicat a adressées dans ce sens à la présidence du gouvernement (les gouvernements de Hamadi Jebali, Ali Larayedh ainsi que celui de Mehdi Jomaa) ont reçu une fin de non-recevoir. Une délégation du syndicat en question a été reçue, jeudi matin, par le chef du gouvernement Mehdi Jomaa. L’objectif de cette délégation: empêcher toute réforme du secteur médiatique et tuer dans l’oeuf la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (Haica), récemment créée pour réguler un secteur complètement anarchique et dont on ne compte plus les abus de toutes sortes. Pour la CSN, «l’exclusion continue des stations de radio privées implantées dans les régions constitue un abus de pouvoir et bloque toutes les opportunités de dialogue». La chambre a appelé, par ailleurs, à revoir certaines dispositions prévues dans les cahiers des charges de l'audio-visuel et à étudier les situations juridiques et économiques des radios privées et les points de divergence en matière de législations régissant l'information régionale. I. B. (avec Tap).
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