Trois mois après le lancement de Shems FM de Cyrine Mabrouk Ben Ali, les médias ont eu droit à un petit tour dans les locaux de la radio, au quartier des Berges du Lac…


Shems FM a commencé à émettre ses programmes le 27 septembre. Sa fréquence a couvert, dès le démarrage, les régions du Grand Tunis, du Cap Bon, de Bizerte, de Sousse, de Monastir et de Sfax.
D’après les responsables, le moment est venu pour couvrir d’autres régions du pays, Kairouan (107.0FM) et Gafsa (88.7FM) en l’occurrence, et y prendre leur part d’audience. «C’est encore tôt de parler d’audimat. Mais on est là et on monte dans les statistiques... Une chose est sûre, Shems FM est très bien placée à Sfax. Elle vient juste après la radio régionale. Dans les autres régions, les aînées arrivent en première ligne et nous font encore de l’ombre…», précisé M. Lotfi Zeghdana, directeur général adjoint à Kapitalis.
C’était le 6 janvier 2011, une autre date précieuse dans la vie de la jeune station, celle de son extension aux régions du centre. L’occasion d’inviter les journalistes à visiter ses studios pour qu’ils aient une idée sur son espace de vie et de création, ses équipements, ses effectifs.
«Mais où se trouve-t-elle cette radio? Aux Berges du Lac. Mais le quartier est immense!  Vous ne risquez pas de vous perdre, c’est juste en face de Dahdah, le parc de loisir. Oui, je vois… A toute...», causent au téléphone deux invités.

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Amel Smaoui

En face de Dahdah, pas loin du parking, une bâtisse tout en rideaux de verre fumé. Impossible de ne pas la remarquer… Le panneau – qui porte le nom et le sigle de la radio – est piqué à l’angle d’un tournant qui conduit au siège de la radio. Ici, la superficie totale est de près de 8.000 m², avec un parking et un écrin de verdure qui entoure la construction érigée sur trois niveaux de 700m² chacun.    

Vous êtes en direct

A la réception: Amel Smaoui, Imed Ktata, Lotfi Zeghdana, Fethi Bhouri (excusez le désordre hiérarchique!). Les invités, accueillis avec des plateaux de gourmandises et des boissons chaudes et froides, causent entre eux dans le hall de la réception. Les hôtes veulent bien parler de leur radio, mais après la visite des studios.
Une armada de jeunes s’est occupée des photos et de la vidéo. «Pour l’archive et les souvenirs, il faut bien y penser ! C’est notre métier…», commente le jeune Houcem.
Les invités sont répartis en trois groupes. Amel Smaoui servira de guide au nôtre. Au premier étage: un long couloir, inondé par la lumière du jour qui tombe en paquets d’un mur tout en vitres.
«Ici, Shems FM, ne quittez pas, vous êtes en direct !», répond la fille au standard d’une voix douce, joyeuse, presque amie…
«Ici, le bureau du responsable de la rédaction», montre le guide. Tout le monde acquiesce. «Comme c’est beau!  Simple, fonctionnel et beau. Murs, bureaux, loges… Tout  sort de l’ordinaire. Quel design! C’est très moderne», dit un invité. La remarque n’est pas exagérée et tout l’honneur revient à l’architecte Slim Ben Nsib.
«Par-ci, nos collègues de la page Facebook. Nous avons un système de haut parleur et on est tous à l’écoute de ce qui se transmet», ajoute Amel Smaoui. Les deux hommes branchés sur leur toile sont absorbés et… imperturbables… Les statistiques disent qu’il y a, en moyenne,  10.000 visites par jour. Mais il y a aussi des jours avec des pics de 25.000.
«Par-là, les deux studios jumeaux. C’est rare de trouver dans une radio deux studios! Ceci nous évite l’encombrement et nous facilite le travail. On change seulement le casque et on passe d’une émission à une autre…», ajoute le guide qui conduit ses invités au salon VIP.

Au bout du fil
L’heure est à l’émission ‘‘Ya Toura, Ya Fatoura’’ animée par Wael Toukabri. «Les animateurs préfèrent présenter leur émission debout. C’est mieux pour la respiration», dit notre guide.
Wael vient de terminer la énième communication. Il met un peu de musique avant de reprendre le fil. Il explique aux visiteurs comment ça se passe. «Je n’ai pas besoin d’assistant. Tout se fait par étape: communication, musique et il faut garder une bonne place pour la pub. Le bouton vert, c’est pour la musique et celui qui clignote en rouge, c’est pour passer le direct», explique Wael avec le sourire. 


Wael Toukabri

La visite continue… La grande salle est réservée aux journalistes. La moyenne d’âge est de 25 à 27 ans. L’ambiance est joviale et à chacun son discours, sa pointe d’humour. Un autre bureau pour telle fonction, un autre, puis un autre… Et à chaque bureau son locataire, et chaque locataire une fonction spécifique.
La visite s’est arrêtée au premier étage. Les deux autres sont moins «sexy»: dédiés à l’administration et à la paperasse.
Dans les jardins de Shems FM, la discussion continue. Les responsables sont fiers d’affirmer que leur maison se porte bien, et même très bien. Et ils n’ont pas tort. Tant que les annonceurs se bousculent au portillon, tout va bien. «Des annonceurs et de la pub, il en faut bien! Une radio, c’est lourd à gérer. Outre l’équipement et les frais, il y a une cinquantaine de fonctionnaires entre journalistes et techniciens à payer…», précise un autre responsable. Il n’avait à se justifier.