offre emploi 11 21Le tribunal de première instance de Tunis a émis un mandat de dépôt à l'encontre de Azyz Amami et Sabri Ben Mlouka pour consommation et détention de stupéfiants.

Le blogueur et activiste Azyz Amami et le photographe Sabri Ben Mlouka ont été entendus, jeudi 15 mai 2014, par le juge d'instruction, suite à leur arrestation, le lundi 12 mai, à la Goulette. Les agents de police affirment avoir trouvé en leur possession des stupéfiants.

Le juge a décidé de les maintenir en détention à la prison de Mornaguia, à l’ouest de Tunis, en attendant leur procès, fixé pour le vendredi 23 mai.

Rappelons que des activistes et des représentants de la société civile ont manifesté, ce matin, devant le Palais de Justice de Tunis, pour demander la libération des deux prévenus.

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Blogueurs et activistes manifestent devant le tribunal de Tunis.

Les manifestants estiment que cette arrestation est une manoeuvre visant à faire taire Azyz Amami, après ses déclarations relatives à l’action sur le net intitulé «Moi aussi j'ai brûlé un poste de police», visant à dénoncer les procès intentés contre des jeunes poursuivis pour avoir brûlé des postes de police dans plusieurs villes du pays, durant les émeutes populaires entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011.

Cette affaire a été largement commentée dans la presse internationale. Des partis politiques tunisiens se sont fendus de communiqués appelant à libérer le blogueur et son ami.

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Manifestation de soutien à Amami et Ben Mlouka devant le Palais de Justice de Tunis.

Quant au chef du gouvernement provisoire, il s’est dit favorable à la révision de la loi 52, relative à la consommation des stupéfiants et qui prévoit une peine d'emprisonnement de 1 à 5 ans et une amende de 1000 à 3000 dinars.

«Une loi qui n’est plus en phase avec la réalité», a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse, mercredi 14 mai 2014 .

Y. N. M. 

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