Dans une déclaration à l'agence Tap, suite à une réunion tenue lundi avec le ministre de l'Intérieur au siège de son département, Neji Baghouri, président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), a expliqué : «Ben Jeddou s'est engagé à ce que ces atteintes ne se reproduisent plus et a promis d'adresser deux circulaires aux agents de l'ordre. La première les invitant à ne pas agresser les journalistes qui travaillent dans les lieux publics non-soumis à autorisation. La deuxième circulaire stipule le devoir pour les agents de protéger les journalistes».

Lors de la réunion, Mohamed Ali Aroui, porte-parole du ministère, a été désigné «interlocuteur permanent» chargé de la coordination avec le SNJT lors des crises et pour intervenir au cas où un journaliste est victime de pressions ou trouve des difficultés lors de son travail sur terrain.

M. Aroui a affirmé, pour sa part, à l'agence Tap, que la réunion a permis d'examiner tous les problèmes en rapport avec la question des agressions des journalistes dans l'exercice de leur profession.

Les deux parties ont aussi convenu de renforcer la coopération entre les journalistes et les agents de l'ordre lors des crises et les manifestations. Dans ce sens, des sessions de formation seront destinées aux journalistes et agents de l'ordre.

Le président du SNJT avait adressé, samedi, une lettre au ministère de l'Intérieur pour demander l'adoption de mesures nécessaires pour protéger les journalistes des atteintes répétées.

Il a aussi indiqué que le SNJT envisageait de saisir la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et de l'informer des agressions répétées contre les journalistes.

La lettre du président du SNJT intervient suite à l'agression de journalistes lors de la couverture du sit-in organisé samedi par des supporters du blogueur Aziz Amami arrêté et accusé de «détention et de consommation de cannabis».

I. B. (avec Tap).

Illustration: Lotfi Ben Jeddou recevant Néji Bghouri et les membres du bureau du Syndicat des journalistes.