Les patrons de l’audiovisuel ont perdu avant-hier le procès intenté contre la Haica à propos du cahier des charges devant mettre de l’ordre dans ce secteur.
Est-ce la raison qui a poussé Mohsen Riahi, le représentant des patrons des médias audiovisuels au sein de la Haute instance indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), à présenter, hier, mardi 8 juillet 2014, sa démission? Le timing est pour le moins troublant. Si ce n’est pas le cas, alors Mohsen Riahi a très mal choisi le moment de rendre le tablier. «Le tribunal administratif ayant donné raison à la Haica, le cahier des charges doit désormais être signé et appliqué par les patrons des médias audiovisuels. Ce qui a déplu à ces derniers, qui refusent de signer ce document et veulent continuer à travailler en dehors de tout engagement et de toute transparence. Leurs conseillers juridiques ont cru trouver la faille en poussant Mohsen Riahi à la démission», explique un expert des médias, qui déplore le comportement des patrons des médias et leur volonté de transgresser les règles de la déontologie et les lois de la république. Rappelons qu’en avril 2014, les représentants des médias ont rejeté les cahiers des charges élaborés par la Haica et rencontré Mehdi Jomaa, chef du gouvernement provisoire, pour lui expliquer que ce cahier ne répond pas à leurs attentes. Ce dernier a émis des réserves et laissé les institutions faire leur travail. Le tribunal administratif a finalement tranché, ordonnant le respect du cahier des charges qui va limiter l’anarchie régnant dans le secteur audiovisuel. Z. A. |
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