Néji Bghouri a évoqué avec Moncef Marzouki le cas du journaliste tunisien Mahmoud Bouneb retenu contre son gré au Qatar depuis septembre 2011.
Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, a été reçu, aujourd’hui, mercredi 9 juillet 2014, au Palais de Carthage, par le président provisoire de la république. Le président du SNJT, qui est également président du comité de défense de Mahmoud Bouneb, a évoqué la situation du journaliste tunisien empêché de quitter le Qatar depuis septembre 2011, mais aussi les reports consécutifs et injustifiés de son procès. Le président du SNJT a aussi indiqué au président provisoire que les autorités consulaires qataries ont refusé d’octroyer des visas aux membres du comité de défense afin qu’ils puissent assister au procès. Mahmoud Bouneb, ancien directeur d’Al-Jazeera Children, est accusé de malversations dans la gestion de cette chaine. Un jugement en première instance a rejeté cette accusation pour manque de preuves. L’audit des comptes de la chaine qatarie n’ayant pas révélé des abus. Moncef Marzouki a souligné la nécessité de fournir davantage d’efforts diplomatiques pour la libération de Mahmoud Bouneb, estimant «qu’il devrait être chez lui, entouré de sa famille». De la part de l’ami de l’émir du Qatar et de Cheikha Moza, on aurait souhaité des actes et non des mots. L’affaire remonte à plus de deux ans, et M. Marzouki, pour ne pas importuner ses amis (et bailleurs de fonds, disent les mauvaises langues) qataris, a jusque-là fermé les oreilles aux appels de la société civile. Espérons que cette fois-ci, il se bougera un peu et ne se contentera pas d’un coup de Com’ sur le dos du malheureux journaliste. Y. N. M. |
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