offre emploi 11 21Au lieu de soutenir le Premier ministre dans sa décision de fermer les radios et télévisions non autorisées et faisant l’apologie du terrorisme, la Haica trouve à redire...

Au moment où tout le monde, ses adversaires comme ses défenseurs, s’interrogent sur son rôle et sur les services qu’elle a pu rendre jusque-là, et le coût qu’elle fait porter au budget de l’Etat, la Haica trouve le moyen de donner raison à ceux qui ne lui voient aucune utilité et souhaitent sa dissolution.

Car, comment expliquer sa très courageuse dérobade, hier, dimanche 20 juillet 2014, face à la décision du chef du gouvernement Mehdi Jomaâ de fermer les radios et les télévisions non autorisées et qui font l’apologie de la violence et du terrorisme?

A notre connaissance, la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) n’a rien pu faire pour mettre de l’ordre dans le secteur dont elle a la charge et elle est même restée impuissante devant les abus de toutes sortes dont certaines radios et télévisions se rendent quotidiennement coupables.

A l’exception d’un avertissement ou deux sur des sujets tout à fait anodins, lancés à la chaine Ettounsia, on n’a pas vu vraiment la Haica jouer son rôle de régulation vis-à-vis des chaines... islamistes. Comment expliquer ce laxisme qui s’apparente à une soumission au parti Ennahdha et à ses satellites ?

C’est la composition même de cette institution, fruit d’une concertation entre Ennahdha, le CpR et Ettakatol, qui explique, sans doute, toutes ses positions ultérieures.

Ayant défendu la Haica depuis sa création, contre ses innombrables adversaires, nous pensons être autorisés aujourd’hui à lui dire ouvertement tous les griefs qu’on lui porte.

I. B.

Illustration: Nouri Lajmi, président d'une fantomatique Haica. 

 

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