Malgré la fermeture de ses bureaux et la saisie de ses équipements, la chaine de télévision islamiste Al-Insen a poursuivi la diffusion de ses émissions.
Selon nos sources, le signal sur lequel diffuse la chaine islamiste, créée par des proches du parti islamiste Ennahdha et dont le siège est à la rue Enfidha à Mahdia, appartient à une société basée à Londres. Ayant jugé ses émissions extrémistes, avec des appels au djihad et à la violence, les autorités ont procédé, avant-hier, dimanche 20 juillet 2014, à la fermeture des bureaux de cette chaîne et à la saisie de ses équipements. Ceci ne l’a pas empêchée de poursuivre la diffusion de ses programmes. Mieux (ou pis?): la chaîne a diffusé sur sa page Facebook un communiqué où elle désavoue la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), qui a annoncé aux médias qu’elle n’était pas autorisée. Le communiqué indique que la chaine diffuse des émissions religieuses au contenu modéré. «Elle a, dès son démarrage, travaillé de manière légale. Sa licence a été enregistrée sous le n° B16172462012 en date du 11/9/2012 et publié au Journal officiel en date du 6/9/2012», précise le communiqué. La chaîne a donc été autorisée par le gouvernement Hamadi Jebali en catimini et en dehors de tout cadre réglementaire. C’est-à-dire en faisant fi du décret-loi n°116, du 2 novembre 2011, portant sur l’organisation du secteur audio-visuel. La licence a été délivrée aux mystérieux propriétaires de la chaîne sous la table, et par une décision régalienne du «6e Calife». Z. A. |
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