Le Syndicat des journalistes tunisiens accuse la chaine privée Nessma TV de donner la parole aux extrémistes et de contribuer au blanchiement du terrorisme.
L’émission ‘‘Ness Nessma’’ du lundi 4 août 2014, sur Nessma TV, a suscité la colère de beaucoup de téléspectateurs. Ces derniers ont découvert, à l’occasion, une chaine de télévision qui donne la parole à des extrémistes étrangers appelant la haine, à la violence et à la guerre et faisant l’apologie du terrorisme. Et pas seulement dans leur pays. Sur les réseaux sociaux, des internautes se sont déchaînés sur Nabil Karoui, patron de Nessma TV, et son équipe, qui ont déjà diffusé, il y a quelques mois, une interview complaisante de Abdelhakim Belhaj, le leader djihadiste qui manipule les groupes armés semant actuellement la violence en Libye. Alors que la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) garde encore le silence sur ces dérapages, c’est le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) qui a cru devoir réagir. Dans un communiqué publié aujourd’hui, mardi 5 août 2014, le SNJT a exprimé son indignation des pratiques de Nessma TV, reprochant à la chaine d’avoir donné la parole et la visibilité à 2 partisans de Abdelhakim Belhaj, qui ont défendu, en direct, les groupes terroristes Ansar Charia et Al-Qaïda… et appelé les Libyens à s’entretuer. Face à ce nouveau dérapage, le SNJT a appelé le gouvernement et la Haica à assumer leur responsabilité et à prendre des décisions susceptibles de mettre fin à ces pratiques. Le SNJT a fait part aussi de son intention de traduire devant son comité d’éthique l’animateur de l’émission Hachem Bouaziz, et de convoquer l’équipe de Ness Nessma afin qu’elle s’explique sur ses choix éditoriaux, sinon louches du moins discutables. L’un des extrémistes invité sur le plateau de NessmaTV s’était exprimé la veille sur l’autre chaine de télévision privée HannibalTV. C’est à croire qu’il était en service commandé, envoyé spécial de Abdelhakim Belhaj pour défendre les groupes armés en Libye. Z. A. NB: La vidéo de l'émission n'est plus visible, depuis mardi après-midi, sur le site web de la chaîne, qui a du l'enlever. Ce qui est un aveu de la gravité des propos qui y ont été tenus. |
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