La présidence du gouvernement provisoire a annoncé, dans un communiqué publié mercredi 27 août 2014, la création de cette cellule qui aura pour mission de promouvoir la Tunisie à l’étranger et de communiquer sur sa démocratie naissante, l’ouverture de son économie, l’hospitalité de son peuple et les opportunités d’investissement qu’elle offre aux opérateurs internationaux.

La création de cette structure, qui fournira de l’information aux journalistes étrangers accrédités et facilitera leur mission en Tunisie, n’engendrera pas de dépenses supplémentaires, a tenu à préciser le communiqué.

Et pour cause: elle sera essentiellement constituée du personnel de l’ancienne – et très controversée – Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE), dont on a annoncé la réintégration du Palais de Kasbah, hier, mardi 26 août 2014.

En d’autres termes : l’ATCE, qui, depuis sa création, au début des années 1990, était dévouée au service de la dictature de Ben Ali, va pouvoir enfin jouer le rôle pour lequel elle a été créée : promouvoir la Tunisie à l’étranger.

Espérons, toutefois, que la nouvelle structure – pas si nouvelle que ça – ne sera pas détournée de sa mission par quelque nouveau dictateur. C'est ce qu'a déja confirmé Mofdi Mseddi, chargé de la communication auprès du chef du gouvernement, joint au téléphone par Kapitalis. Selon lui, la mission de cette cellule est claire, c'est "la promotion du pays et rien d'autre. La cellule est composée des compétences et vous allez le remarquer au fur et à mesure. En revanche, et il faut que tout le monde le sache, la cellule ne versera aucun sou à quiconque et il n'y aura pas de publicité, comme le faisait auparavant l'Atce. Il est de notre devoir de redorer par l'information l'image de notre pays". Et M. Mseddi de préciser que les journalistes corrompus ayant été financés par l'Atce tournent "aujourd'hui d'un plateau à un autre de télévision et se prennent même pour des révolutionnaires".  

Z. A.