La chaîne El-Hiwar Ettounsi émettra désormais les programmes de la chaine Ettounsia TV, sommée par la Haica de suspendre la diffusion avant le 28 septembre 2014.
Sami Fehri, patron d’Ettounsia TV, cherche visiblement à ne pas avoir de problèmes avec l’autorité de régulation, la Haute instance indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), qui a appelé les stations de radio et les chaines de télévision non autorisées ou ayant refusé de signer le cahier des charges, à suspendre la diffusion de leurs programmes avant le 28 du mois courant. «Pour ne pas faire l’objet de saisie de leurs équipements ou de payer des amendes (allant de 20.000 à 50.000 dinars), comme le stipule l’article 31 du décret-loi 116, lequel sera appliqué malgré toutes les pressions, Mosaïque FM, Jawhara FM, Express FM et Cap FM ont, au final, refusé de se joindre à Nessma TV et Hannibal TV, qui refisent de signer les cahiers des charges et rejettent en bloc les décisions de la Haica», a indiqué Hichem Senoussi, membre de la Haica, à Kapitalis. M. Senoussi s’est dit, cependant, déçu, par certaines réactions, comme celle de l’Union générale tunisienne de Travail (UGTT), qui a demandé, dans un communiqué, à la Haica de laisser l’opportunité de diffusion à tout le monde. «Ceci n’est possible nulle part, ni en France ni en Suède ni dans aucune démocratie», a précisé M. Senoussi. Qui a été également déçu par la réaction déplacée, populiste voire électoraliste de Mustapha Ben Jaâfar, qui a reçu, au siège de l’Assemblée, l’équipe de la radio MFM et soutenu son mouvement de protestation en se moquant des décisions de la Haica. Pour un homme qui est censé veiller sur le respect des lois, ce comportement est pour le moins irresponsable. «Nous devons mettre de l’ordre dans le secteur et il n’est pas question de faire durer encore la loi de la jungle. Tous ceux qui ne respectent pas les cahiers des charges n’ont plus de place dans le paysage audio-visuel tunisien», a lancé Hichem Senoussi à l’UGTT. «Quant à M. Ben Jaâfar, sa position a été dictée par ses intérêts propres et non par ceux du pays», a ajouté M. Senoussi. Et d’expliquer: «Plus de 50% des députés sortants sont concernés par les prochaines législatives ou présidentielle. C’est pourquoi nous avons interdit la diffusion des séances plénières à l’ANC, qui se transforment souvent en campagnes électorales. Ceci donne moins de visibilité à M. Ben Jaâfar, qui cherche à nous tordre le bras». Z. A. |
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