Cette agence rendra officiellement son âme le 1er février après 20 ans de déloyaux services rendus aux propagandistes du président déchu Ben Ali, à l’intérieur et l’extérieur.
C’est Ahmed Nejib Chebbi, ministre du Développement du gouvernement provisoire, qui l’a annoncé, mardi dernier, lors d’un rassemblement de jeunes au Palais des sports d’El Menzah.
Ces journaux qui émargeaient sur l’argent public
Les journalistes tunisiens, qui étaient tenus en laisse par cette agence de triste réputation, peuvent respirer. La censure est enterrée avec les bénalistes. En tout cas, on l'espère.
Abdelwaheb Abdallah, ex-ministre des Affaires étrangères, au milieu du couple Obama.
La dilapidation de l’argent public fait partie du passé . Fini les mensonges d’Etat distillés comme un poison par une agence qui, par ses pressions et ses harcèlements, a mis la main sur les médias à l’intérieur et certains médias étrangers solubles dans l’argent tels ‘‘Jeune Afrique’’, ‘‘Afrique Magazine’’, ‘‘Afrique-Asie’’, ‘‘Arabies’’, ‘‘Le Figaro’’, ‘‘Les Cahiers de l’Orient’’, ‘‘Assayad’’ et autres ‘‘Addoustour’’. Sans parler des journalistes opportunistes, auteurs d’ouvrages dithyrambiques sur la Tunisie de Ben Ali, tels Salvatore Lombardo, François Bécé, Antoine Sfeir, Hamida Naânaâ et autres Mezri Haddad…
Les enfants d'Abdallah
Les journalistes tunisiens respirent, certes, mais ils ne feront pas totalement leur deuil tant que les responsables qui se sont succédé à la tête de l’agence et sous l’ordre de Abdelwahab Abdallah, l’inévitable conseiller de Ben Ali, n’auront pas été écoutés par la commission d’enquête sur la corruption. Tant aussi que les journalistes, groupes de presse et autres agences de communication, qui ont profité des générosités de cette agence, n’auront pas également été démasqués et dénoncés publiquement.
Z. A.