On sait que Nasreddine Ben Hadid a un penchant pour les salafistes extrémistes, mais de là à ce qu’il se vante de son amitié avec le chef terroriste Abou Iyadh !!
Le journaliste algérien, marié à une Tunisienne et vivant en Tunisie depuis le début des années 1990, était l’un des invités de l’émission ''Liman Yajro' Faqat'', dimanche 5 octobre 2014, sur la chaîne Al-Hiwar Ettounsi. On ne sait quelle mouche l’a piqué, mais il a cru bon de se vanter de ses liens d’amitié avec l’homme le plus recherché en Tunisie, Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, chef de l’organisation terroriste Ansar Charia, en fuite depuis l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis, le 14 septembre 2012. Le journaliste ne s’est pas contenté d’exprimer sa fierté d’être l’ami de ce chef terroriste, amitié qui, a-t-il dit, l’honore, il a pris également sa défense. Ce qui s’apparente à un éloge du terrorisme, délit sanctionné par la loi tunisienne. «Je le déclare devant tout le monde, que cela plaise ou non aux forces sécuritaires, aux politiciens, aux services de renseignements tunisiens ou à l’étranger», a-t-il lancé, dans un ton de défi. Interrompu par le présentateur Samir El-Wafi et cheikh Farid El Béji, présent lui aussi sur le plateau, qui lui ont rappelé qu’Abou Iyadh est un terroriste extrêmement dangereux, le journaliste islamiste a répondu avec le même aplomb: «La justice n’a pas encore tranché à son sujet». Si c’était le cas, pourquoi le ministère public a-t-il émis contre lui un mandat d’amener et que le gouvernement a classé son organisation comme terroriste? Un journaliste fait l'éloge d'un chef terroriste et un "futur" président de la république ne trouve rien à redire! Rappelons que Nasreddine Ben Hadid avait été honoré et primé par Ansar Charia, lors d’un meeting à Kairouan, en mai 2012. En février 2013, il avait interviewé le chef de cette organisation terroriste, mais le juge d’instruction décida d’interdire la diffusion de l’entretien pour ne pas donner la parole à un homme accusé d’homicides volontaires, de complot contre la sûreté de l’Etat et de recrutement et entraînement de jihadistes pour perpétrer des attentats en Tunisie et à l’étranger. On notera, au passage, le très courageux silence du candidat à la présidentielle, Mustapha Kamel Nabli, qui avait annoncé, lors de la présentation de son programme, qu’il luttera contre le terrorisme… Il a eu une occasion pour le prouver, et il l’a ratée lamentablement. Y. N. M. |
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