Le journaliste Nasreddine Ben Hadid est convoqué par le ministère public pour avoir déclaré sur un plateau de télévision son amitié pour le chef terroriste Abou Iyadh.
Le journaliste devra comparaître devant le procureur adjoint de la république dans le courant de la semaine pour être auditionné à propos de ses déclarations, dimanche 5 septembre 2014, lors de l’émission ‘‘Liman Yajro’ Faqat’’, sur Ettounsia TV. Le journaliste algéro-tunisien, proche des groupes islamistes radicaux, a déclaré qu’Abou Iyadh (Seifeddine Ben hassine de son vrai nom), chef de l’organisation terroriste Ansar Charia, en fuite en Libye, est son ami et qu’il est fier de cette amitié. «Je défie la justice, les forces sécurité et les renseignements tunisiens… Ceux qui disent qu’ils luttent contre le terrorisme sont ceux qui l’ont créé», a-t-il dit, en fanaronnant de manière pour le moins maladroite, n’hésitant pas à défendre ouvertement Abou Iyadh. L'Union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisienne (UNSFST) a appelé, dans un communiqué publié lundi 6 octobre 2014, à poursuivre en justice Nasreddine Ben Hadid. Selon le communiqué, les déclarations du journaliste sont une offense pour les autorités sécuritaires tunisiennes. L'Union considère ces déclarations comme un défi au pouvoir judiciaire, au gouvernement et au ministère de l'Intérieur qui avaient classé Ansar Charia organisation terroriste, sur la base de preuves accablantes sur l'implication des membres de cette organisation, notamment, dans le meurtre de soldats et de sécuritaires, ajoute le communiqué. Un tel discours constitue une atteinte à la sûreté et à la souveraineté de l'Etat, estime encore l'Union. Revenant hier sur ses propos, Nasreddine Ben Hadid s’est excusé via certains médias en déclarant qu’il s’est peut-être mal exprimé. A le croire, il aurait seulement voulu dire qu’on n’a pas encore su comment lutter contre le terrorisme. Reste que ce n’est pas exactement ce que les Tunisiens ont entendu au point d’en être très choqués. Le journaliste, qui est proche des Ansar Charia, a fait l’apologie du terrorisme et cela est sanctionné par la loi tunisienne. Le refus de se renier et les justifications, aussi oiseuses que tardives, n’y changeront rien. Z. A. |
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