Selon la Haica, l’autorité de régulation audiovisuelle, l’émission du dimanche 5 octobre 2014, a été diffusée en différé et l’animateur Samir El-Wafi assume sa part de responsabilité dans son contenu final. Surtout que «le même Samir El-Wafi avait reçu, en février dernier, un avertissement pour avoir invité, dans la même émission, l’extrémiste religieux Khamis El-Mejri. Il sait qu’on ne badine pas avec ces méthodes. Nous avons des prérogatives et nous sanctionnons tous ceux qui ne respectent pas l’éthique du métier», a précisé Hichem Senoussi, membre de la Haica, joint au téléphone par Kapitalis.

Selon lui, il y a eu dans l’émission une apologie du terrorisme et Samir El-Wafi aurait dû, au moins, intervenir pour supprimer le passage où le journaliste Nasreddine Ben Hadid déclare avec fierté son amitié pour le chef terroriste Abou Iyadh. Il doit donc assumer sa responsabilité.

Suite à cette décision, Samir El-Wafi a écrit sur sa page Facebook : «La Haica s’est trompée cette fois-ci d’adresse en nous infligeant cette interdiction pour un mois d’une manière abusive. Je remercie par la même occasion tous ceux qui m’ont soutenu».

Samir El-Wafi a en effet été soutenu, sur les réseaux sociaux, par les Hommes de la protection de la révolution du Kram, liés aux Ligues de la protection de la révolution, milices islamistes dissoutes par une décision de justice, ainsi que les partisans des partis Wafa et Congrès pour la république (CpR), dont les affinités avec les extrémistes religieux sont notoires.

Pour rappel, Nasreddine Ben Hadid avait déclaré dans l’émission ‘‘Liman Yajro’ faqat’’ qu’il est honoré par son amitié pour Abou Iyadh, chef d’Ansar Charia, organisation classée terroriste en Tunisie et dans le monde.

Z. A.