Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dénonce les propos de Moncef Marzouki hostile aux médias et lui demande des excuses.
Dans un communiqué publié mardi 14 octobre 2014, le SNJT est revenu sur les déclarations du président provisoire de la république, lundi, à propos des journalistes, qualifiés de «menteurs» et de «corrompus», «qui ne sont pas autorisés à s’exprimer au nom des Tunisiens». Le syndicat estime que ces propos sont dangereux, car ils peuvent constituer un appel à la haine envers les journalistes et mettre ainsi leur vie en danger. «Nous nous étonnons de ces déclarations irresponsables, venant d’un président, quand bien même provisoire, mais qui est candidat à la magistrature suprême»,note le communiqué. Le SNJT estime, par ailleurs, que les propos de Moncef Marzouki est une une tentative d’intimidation, menaçant la liberté d’expression et visant à soumettre les journalistes. «Cela nous rappelle les nominations partisanes, qui ont eu lieu lors du règne de la troïka, ou encore l’appui du gouvernement au sit-in des islamistes de 2012 appelant à l’‘‘assainissement des médias de la honte’’», souligne encore le communiqué du SNJT. Le syndicat appelle, par ailleurs, les syndicalistes et les défenseurs de la liberté de l'information et d'expression et tous les Tunisiens à faire face à «ces pratiques schizophrènes de la part de certaines figures de la classe politique qui prétendent défendre les droits de l'Homme, mais dont les pratiques sont hostiles à la liberté de la presse, rappelant les pratiques le régime odieux et dictatorial qui a été déchu le 14 janvier 2014». Le syndicat des journalistes appelle le président provisoire à présenter des excuses officielles et le rend responsable de toute atteinte aux journalistes après ses déclarations. Y. N. M. Illustration: Le président du SNJT, Neji Bghouri, reçu par le président Marzouki (archives). |
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