Walid Zarrouk, membre du Syndicat de la sécurité républicaine, fustige le prétendu «journaliste» Maher Zid et appelle à ce qu’il soit poursuivi en justice.
Interrogé à propos le documentaire ‘‘Boîte noire’’, consacré à l'assassinat de Chokri Belaïd, diffusé jeudi 30 octobre 2014, sur la chaîne qatarie Al-Jazeera, Walid Zarrouk l’a qualifié de «pseudo documentaire dont le but est d’écarter la responsabilité d’Ennahdha et des extrémistes religieux dans cet assassinat.» Walid Zarrouk a indiqué à Kapitalis que Maher Zid, l’un des témoins cités dans ce documentaire, est «un personnage insignifiant», précisant qu’il était prisonnier politique dans les années 90, pour avoir appartenu au parti Ennahdha. «Cet homme est un escroc. Il avait émis des chèques sans provision et arnaqué même ses frères d’Ennahdha. En sortant de prison, en 1998, il s’est réfugié aux Pays-Bas où il s’est marié, avant de rentrer en Tunisie après la révolution de janvier 2011», a-t-il raconté. Selon le syndicaliste, Maher Zid a bénéficié de l’amnistie générale promulguée en mars 2011 et s’est vu offrir, par les islamistes d’Ennahdha, vainqueur des élections du 23 octobre 2011, un poste de greffier au tribunal de Tunis. C’était Noureddine Bhiri, membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha et ancien ministre de la Justice, qui lui a offert se poste. «Il faudrait qu’il arrête de se présenter comme journaliste, c’est un greffier, qui profite de son emploi au tribunal pour faire croire qu’il a procédé à des investigations. Cet homme a toujours servi Ennahdha et minimisé l’ampleur du phénomène terroriste en Tunisie, comme lors des attaques terroristes à Goubellat et à Kasserine. Et le voilà qui loue maintenant ses services à Al-Jazeera, instrument de propagande des mouvements islamistes en général et des groupes terroristes en particulier», explique Walid Zarrouk, qui pousse ses accusations jusqu’à affirmer que «Maher Zid a une responsabilité dans la montée du terrorisme en Tunisie». Le dirigeant syndicaliste estime que le pseudo-journaliste est «protégé par les responsables d’Ennahdha». «En novembre 2013, il a été arrêté en flagrant délit de vol de documents d’instruction relatifs à des dossiers de terrorisme au tribunal de Tunis, mais il a inexplicablement été relâché après l’intervention de députés islamistes, notamment Abderraouf Ayadi», rappelle Walid Zarrouk, qui appelle à la réforme de la magistrature, nécessaire pour un traitement plus sérieux des affaires liées au terrorisme. «Certains juges subissent la pression des décideurs politiques et craignent d’être dénoncés dans des affaires de corruption datant de l’époque de Ben Ali. Et les islamistes, quand ils étaient au gouvernement, ne se sont pas privés de faire pression sur les juges pour étouffer certaines affaires de terrorisme», a-t-il dénoncé. Y. N. M. |
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