Nadia-FaresNadia Fares, ancienne journaliste d’Al-Moutawasset TV, sera entendue par le juge pour avoir menacé les Tunisiens d’«un bain de sang» (sic!) en cas de victoire de Caïd Essebsi.

Dans la matinée du dimanche 23 novembre, jour du 1er tour de la présidentielle, la journaliste a publié un post sur son compte Facebook où elle souhaite la victoire de Moncef Marzouki et menace les Tunisiens d’un bain de sang. «Si Béji Caïd Essebsi gagnait la présidentielle, le conflit serait résolu par le sang», a-t-elle écrit, ajoutant : «Entre nous, il y aura les armes».

Le post de Nadia Farès, qui appelle à la haine et à la violence, a provoqué un tollé général. Ce qui l’a poussée à le supprimer le soir même et à s’excuser de la dureté de ses propos, expliquant son agressivité par la crainte de «voir la démocratie s’évaporer».

Nadia Fares a publié, aujourd’hui, un autre post où elle annonce sa convocation par la justice, mercredi 26 novembre, à 9h30, pour répondre des menaces qu’elle a proférées sur les réseaux sociaux.

«J’ignore qui a porté plainte contre moi, mais je m’en remets à Dieu et compte sur votre soutien», a-t-elle écrit en s’adressant à ses «amis».

Ce dérapage nous rappelle celui de l’agitateur islamiste Imed Dghij, membre des Hommes de la révolution du Kram, qui a également mené campagne pour Moncef Marzouki, qui a menacé, sur sa page Facebook, les Tunisiens d’un bain de sang si le candidat de Nida Tounes remportait la présidentielle.

Ces appels à la haine sont visiblement une pratique courante chez les partisans du président sortant, qui se prétend encore «démocrate».

Y. N. M.

Illustration: Nadia Farès posant dans les studios d'Al-Jazeera, pendant son stage dans cette grande école du journalisme jihadiste.

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