Lors de la campagne pour le 1er tour de la présidentielle, les médias audio-visuels n'ont pas respecté les principes de neutralité et d'équilibre entre les candidats.
La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a présenté, vendredi 5 décembre 2014, au cours d'une conférence de presse, son rapport sur la couverture du 1er tour de la présidentielle, le 23 novembre 2014, par les médias audiovisuels. Il en ressort que la plupart des médias audiovisuels n'ont pas respecté les principes de neutralité et d'équilibre entre les candidats dans la répartition du temps de parole et que la couverture assurée par les radios a été plus équilibrée que celle faite par les télévisions, qui se sont montrées parfois partisanes et faisant ouvertement la publicité pour certains candidats. Selon Riadh Ferjani, membre de la Haica, le candidat Hachemi El-Hamdi arrive en tête du classement en terme de présence sur les plateaux télévisés, Béji Caid Essebsi est 3e, alors que Moncef Marzouki se retrouve à la 10e place. En ce qui concerne la présence radiophonique, Moncef Marzouki a occupé la première place, suivi de Hachemi El-Hamdi alors que Beji Caid Essebsi s’est classé 10e. Riadh Ferjani a justifié les dépassements constatés, lors de la couverture de la campagne électorale pour la présidentielle (du 1er au 21 novembre 2014), par les stratégies de communication adoptées par les candidats qui, a-t-il estimé, ont privilégié des médias bien précis. Reste que le classement de la Haica ne semble pas avoir pris en considération le temps imparti à la couverture des activités publiques que M. Marzouki a effectuées en tant que... président provisoire de la république, jouant ainsi sur son double chapeau pour prendre une avance sur ses concurrents. Nouri Lajmi, président de la Haica, a évoqué, de son côté, la question de diffusion par les médias audiovisuels des résultats des sondages d'opinion, qui sont interdits par la loi, a-t-il estimé. «Certains médias ont délibérément violé la règle du silence électoral et opté pour la publicité politique», a-t-il déploré, sans nommer ces médias. En conclusion, M. Lajmi a appelé ces derniers à éviter les infractions constatées lors du premier tour de la présidentielle, imputant la responsabilité du traitement de l’information au journaliste qui, a-t-il dit, doit respecter les règles de déontologie et diffuser une information juste et équilibrée. I. B. (avec Tap). Illustration: De gauche à droite: Riadh Ferjani, Radhia Saïdi et Nouri Lajmi. |
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