Après la diffusion, samedi 10 janvier 2015, sur les réseaux sociaux, d’un enregistrement audio où Kamel Zarrouk, dirigeant d’Ansar Charia en fuite en Syrie, appelle les cellules terroristes dormantes en Tunisie à lancer la guerre contre les journalistes et les médias, nouvelle cible après les agents de sécurité et de l’armée, le ministère de l’Intérieur a décidé d’assurer la sécurité de plusieurs journalistes particulièrement visés, notamment Naoufel Ouertani et Moez Ben Gharbia, qui ont été cités nommément par Kamel Zarrouk, comme étant les prochaines cibles après les journalistes de ‘‘Charlie Hebdo’’.

Kamel Zarrouk a, dans son message audio, mis en garde tous les journalistes et les médias tunisiens qui se sont montrés solidaires de la France après l’attaque de ‘‘Charlie Hebdo’’.

Le ministère public auprès du tribunal de première instance de Tunis, a, de son côté, ouvert une enquête sur l’enregistrement audio et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a déclaré que «les journalistes n’ont pas peur» et qu’ils «vont poursuivre leur travail et continuer à lutter contre la barbarie et le terrorisme sous toutes leurs formes, qui se sont propagés en Tunisie au lendemain de la révolution.»

Z. A.