Béji Caïd Essebsi a assuré que tout sera mis en œuvre pour libérer Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari, otages en Libye, et pour protéger les journalistes.
Le président de la république a reçu, lundi 12 janvier 2015, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Neji Bghouri, au Palais de Carthage et l’a rassuré sur la prise en charge de l'affaire des journalistes tunisiens enlevés en Libye, et réaffirmé sa volonté de faire de leur libération une priorité nationale. Néji Bghouri a, pour sa part, rappelé que le temps ne joue pas en faveur de nos collègues, otages en Libye depuis le 8 septembre 2014. Le sujet des menaces lancées par des groupes terroristes contre les journalistes a également été évoqué et les 2 hommes s’accordent pour dire qu’elles doivent être prises aux sérieux et exigent une série de dispositions sécuritaires. Néji Bghouri appelle l'Etat tunisien à oeuvrer pour la libération des journalistes otages en Libye. Cependant, cela ne doit pas provoquer la peur parmi les acteurs de ce secteur, qui continuera à œuvrer pour la liberté d’expression, principal bénéfice de la révolution du 14 janvier 2014, ont-ils aussi convenu. Le président du SNJT a demandé au président de la république de soutenir les journalistes et les médias à travers des actions concrètes démontrant l’appui de l’Etat à la liberté d’expression. Rappelons que Kamel Zarrouk, dirigeant d’Ansar Charia en fuite en Syrie, a appelé, samedi 10 janvier 2015, à travers une vidéo sur les réseaux sociaux, les jihadistes tunisiens à lancer la guerre contre les journalistes et les médias. Il a annoncé qu’après les agents de sécurité et de l’armée, le secteur médiatique est la nouvelle cible, et surtout les journalistes et les médias qui ont soutenu le journal français ‘‘Charlie Hebdo’’ et dénoncé l’attaque terroriste dont il a été l’objet, mercredi 7 janvier 2014 (12 morts). En réaction, le ministère de l’Intérieur a décidé d’assurer la sécurité de plusieurs journalistes particulièrement visés, notamment Naoufel Ouertani et Moez Ben Gharbia, qui ont été cités comme étant les prochaines «personnes à liquider» par Kamel Zarrouk. Notons aussi que la justice a émis, le 9 janvier 2015, un mandat d’amener à l’encontre de Kamel Zarrouk, qui aurait ordonné le meurtre du policier Mohamed Ali Charaâbi, égorgé dans la nuit du samedi 3 janvier 2015, à El-Fahs, gouvernorat de Zaghouan (centre). Y. N. M. |
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