Néji Bghouri appelle les autorités tunisiennes à collaborer avec les pays amis pour faire libérer Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari, détenus en Libye depuis 4 mois.
Le temps ne joue pas en faveur des journalistes tunisiens, d’autant que la semaine dernière un site islamique a annoncé leur exécution, information non encore vérifiée, et démentie par des sources libyennes, citées par le comité de crise du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Ainsi que par des source sécuritaires non officielles libyennes et Mustapha Abdelkabir, activiste et militant des droits de l'homme, chargé des négociations pour la libération des journalistes. Le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaa a déclaré, jeudi 15 janvier 2015, que les autorités tunisiennes déploient tous leurs moyens pour essayer de retrouver Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari, tout en avouant que les autorités tunisiennes ne savent pas où se trouvent les journalistes et n’ont pour le moment aucune piste qui pourrait les ramener jusqu’à eux. Ce qui traduit l’impuissance de la partie tunisienne face à cette affaire. C’est ce qui fait dire à Néji Bghouri, président du syndicat, que «les moyens de la Tunisie sont limités, puisque 4 mois après leur enlèvement, les autorités n’ont même pas pu localiser les 2 journalistes». Les activistes de la société civile, journalistes et artistes multiplient les rassemblements, dans les régions, pour appeler à la libération de Sofiane et Nadhir. Caricature de Soudany. De son côté, le président de la république, Béji Caïd Essebsi, a affirmé, en recevant, la semaine dernière, le familles des deux journalistes, que cette affaire revêt un caractère national et qu’elle est bien prise en charge par l’Etat tunisien. Reste que les conditions sécuritaires en Libye sont plutôt précaires et l’Etat est quasiment absent, depuis que des groupes terroristes sèment le chaos dans plusieurs régions. Rappelons que la société civile organise la 4e édition de l’exposition photos «Tsawer echera3», qui sera consacrée aux journalistes Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari, le samedi 17 janvier 2014, de 11h00 à 17h00, à la Place Pasteur à Tunis. Y. N. M. |
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