Le tribunal militaire de Tunis a condamné, le 20 janvier 2015, le blogueur Yassine Ayari à un an de prison ferme pour atteinte à l’honneur de l’armée.
A l’issue du procès en appel du blogueur islamiste, le tribunal militaire de Tunis a décidé de réduire la peine, décidée par contumace le 18 novembre 2014, de 3 à 1 an de prison ferme. Des activistes soutenant Yassine Ayari se sont rassemblés, depuis ce matin, devant le tribunal, à Bab Saâdoun, dénonçant qu’un civil se fasse juger par un tribunal militaire. Ils considèrent, par ailleurs, que la condamnation du blogueur est une manœuvre «pour étouffer les voix des jeunes de la révolution» et une «atteinte à la liberté d’expression». Rappelons que Yassine Ayari a été arrêté le 24 décembre 2014 à l’aéroport de Tunis-Carthage alors qu’il rentrait de Paris. Plusieurs organisations et associations de défense de la liberté de la presse, à l’instar de Reporters sans frontières (RSF), ont appelé au transfert du procès devant des juridictions civiles. «La liberté d’expression et d’information étant un acquis fondamental du soulèvement populaire ayant mené à la chute de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011, l’atteinte à l’honneur de l’armée nationale, principal chef d’accusation retenu contre Yassine Ayari par le tribunal militaire, représente un instrument juridique dangereux et liberticide à l’encontre de cette liberté essentielle», avait indiqué RSF dans un communiqué, le 2 janvier 2015. Y. N. M. |
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