Le syndicat des journalistes dénonce les agressions contre les journalistes et prévient contre les tentatives d’intimidation visant à museler les médias.
Tout en dénonçant fermement l’attaque terroriste ayant fait 4 morts parmi les agents de la garde nationale, à Boulaaba, gouvernorat de Kasserine, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé les agressions policières dont ont été victimes 5 journalistes (Borhen Yahyaoui, Mohamed Dabbabi, Hatem Salhi, Houssem Hermassi et Amen Allah Missaoui), en assurant la couverture médiatique de l’événement, mercredi 18 février 2015, à l’hôpital de Kasserine. «Un agent a même pointé son arme vers l’un des journalistes en accusant les médias de blanchir le terrorisme», s’est indigné le syndicat, dans un communiqué publié aujourd’hui, tout en dénonçant l’agression physique et verbale contre notre confrère Dhiaeddine Krifi, pendant qu’il couvrait, hier, une marche de protestation devant l’Assemblée au Bardo. Le SNJT a averti les autorités contre le retour des atteintes aux libertés et l’imposition de restrictions aux journalistes lors de l’accomplissement de leur travail et appelé le ministère de l’Intérieur à mieux encadrer ses agents de manière à assurer la sécurité des journalistes. Le syndicat regrette, par ailleurs, que des médias publics, en particulier la Télévision nationale, aient maintenu leur programmation initiale inchangée malgré le choc provoqué dans l’opinion par l’attaque terroriste de Boulaaba, et n’aient pas assuré la couverture de ce tragique événement. «La chaine nationale n’a pas accompli son devoir en tant que service public», lit-on encore dans le communiqué, publié dans l’après-midi du mercredi 18 février 2015. Notons que le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Aroui, avait présenté des excuses aux journalistes agressés, lors du point de presse de ce matin au siège de son département. «Les agents étaient sur leurs nerfs après avoir perdu leurs collègues dans des circonstances tragiques. Mais cela n’excuse aucunement leurs réactions violentes. Nous devons travailler main dans la main», avait-il dit, par allusion aux journalistes et agents de l’ordre. Y. N. M. |
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