Bassem BechaLe Tunisien ayant diffusé une vidéo sur Facebook menaçant l’avocate et chroniqueuse de télévision Maya Ksouri a été entendu par la police italienne puis relâché.

Après que le ministère public tunisien ait ordonné l’ouverture d’une enquête concernant la vidéo mise en ligne par Bassem Becha, un jeune tunisien vivant en Italie, une arme à la main et menaçant Maya Ksouri, les autorités italiennes ont convoqué l’intéressé, samedi 21 février 2015.

Dans le procès-verbal de l’audition, la police italienne précise que l’arme que manipulait Bassem Becha sur la vidéo est une kalachnikov factice.

Bassem Becha entendu par la police italienne

Bassem Becha devant un poste de police italien.

La charge de menace de mort n’a donc pas été retenue contre lui, et contrairement à ce qui a été annoncé, hier soir, par certains médias, Bassem Becha n’a pas été arrêté et ne sera pas extradé vers son pays.

Ce dernier se paie d’ailleurs la tête des autorités judiciaires et des journalistes tunisiens, en postant ses photos sur les réseaux sociaux, avec des messages moqueurs. «Ils me qualifient de terroriste et diffusent des intox, comment voulez-vous que ce pays avance», a-t-il lancé.

Notons qu’en Tunisie, l’enquête n’a pas été clôturée et que le ministère public auprès du tribunal de première instance de Tunis a entendu Maya Ksouri, lundi 23 février 2014.

Dans une nouvelle vidéo, postée hier soir, Bassem Becha, revendique la liberté d’expression et assure qu’il ne compte pas tuer Maya Ksouri.

Proces verbal audition police italienne

Procès-verbal de l'audition de Bassem Becha par la police italienne.

«Mes seules vraies armes sont mes mots, et la liberté me permet de dire ce que je pense et de critiquer comme bon me semble», insiste-t-il, en ajoutant : «Lorsque j’ai dit Maya que je vais m’occuper d’elle, j’entendais par là que j’allais continuer à la critiquer, comme je l’ai toujours fait. Je ne suis pas responsable de l’interprétation que les uns et les autres font de mes propos».

Ce sont là, on l’imagine, les arguments qui ont convaincu la police italienne. Convaincront-ils l’avocate Maya Ksouri et les juges tunisiens.

Y. N. M.

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