Des stands et banderoles en soutien à Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari, enlevés en Libye depuis le 8 septembre 2014, ont été installés à l’occasion du Forum social mondial.
Plus de 200 jours se sont écoulés depuis l’enlèvement, en Libye, des journalistes tunisiens et, malgré la douleur et l’inquiétude, leurs familles et proches ne perdent pas espoir. Profitant du Forum social mondial, qui se tient à Tunis, du 24 au 28 mars 2015, les activistes de la société civile, collègues, amis et proches ont réitéré leurs appels au gouvernement pour qu’il essaye de trouver une piste ramenant à leurs ravisseurs. «Nous craignons que ce dossier soit laissé de côté, car nous constatons avec désarroi que l’Etat tunisien n’a pas fait grand-chose depuis 6 mois pour le faire avancer», déplore un ami de Chourabi, ajoutant: «Mais nous ne lâcherons pas, car nous avons l’intime conviction que Sofiane et Nadhir sont vivants et qu’ils rentreront bientôt». L’image de la maman de Nadhir, tenant une pancarte à l’effigie des 2 journalistes, sous la pluie, lors d’une marche du FSM, ravive l’émotion et rappelle combien la douleur deleurs parents, proches et amis est immense, mais aussi qu’il faut garder espoir de retrouver les journalistes vivants et qu’ils reviennent dans leur pays, sains et saufs. La maman de Nadhir Guetari est inconsolée. Par ailleurs, le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a indiqué, lundi 23 mars 2015, dans un communiqué, que les gouvernements successifs ont fait preuve de laxisme dans le traitement de ce dossier et que les jours passent sans qu’il y ait d’actions concrètes. «Depuis le 8 septembre 2014, les ravisseurs n’ont même pas été identifiés et les promesses du gouvernement n’ont pas été tenues», a dénoncé le SNJT. Y. N. M. |
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