À l’occasion de la Journée mondiale contre la cyber-censure, Rsf a en effet publié sa nouvelle liste des pays ennemis d’Internet d’où les deux pays nord-africains ont disparu.
«En Tunisie, avant la révolution, le système de censure était très strict: c’était l’un des pays les plus répressifs du monde envers le web. Avec la chute du régime de Ben Ali, cette censure a cessé progressivement. Depuis quelques semaines, le web n’est plus du tout censuré en Tunisie, et puis il n’y a plus cette chasse au net-citoyen qui existait sous Ben Ali. Mais les infrastructures qui permettait la censure du net sont toujours en place, d’où l’importance d’assurer ce démantèlement en toute transparence. J’ai discuté notamment avec Slim Amamou, le blogueur devenu secrétaire d’Etat, qui m’a assuré que cela semblait aller dans le bon sens», explique Mme Morillon.
Les infrastructures permettant la censure du net dépendent de l'Agence tunisienne de l'Internet (Ati), qui est encore en place. Le personnel technique qui occupait cette fonction n'a pas été licencié. Le contrôle du net existe toujours, mais seulement pour les sites pornographique, dit-on. Faut-il arrêter aussi le contrôle des sites porno? Doit conditionner tout contrôle du net par une décision judiciaire? Il y a un débat sur ces sujets. En attendant, l'Ati et ses infrastructures continuent d'exister.