Les journalistes de ‘‘L’Observateur’’ en chômage depuis la fermeture du magazine au lendemain de la chute de Ben Ali, peuvent aujourd’hui crever la faim.


Personne n’est à leur écoute comme s’ils n’avaient jamais existé. Un sit-in ouvert a été observé mardi au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt).
Alors que tout le monde parle de nos collègues de Dar Al Amal (‘‘Le Renouveau’’ et ‘‘Al Hourrya’’), qui se sont retrouvés du jour au lendemain sur le carreau, et hier encore tout le monde est sous le choc à l’annonce de la fermeture du journal ‘‘Assahafa’’, le silence entoure le sort des journalistes des autres médias, dont ‘‘L’Observateur’’ qui a mis à la retraite ses jeunes journalistes. En soutien de notre collègue Syhem Hamdi, 10 ans de service au magazine de Boubaker Sghaier (et qui est maman de trois enfants en bas âge) qui s’est retrouvée subitement sans salaire, plusieurs journalistes ont observé mardi un sit-in ouvert afin de sensibiliser les autorités et attirer l’attention des uns et des autres sur la situation sociale de notre collègue qui laisse à désirer.
Cela dit, personne n’a demandé des comptes à M. Sghaier, hier grand propagandiste de Ben Ali et qui a longtemps émargé sur les largesses de ce dernier, notamment via la tristement célèbre Agence tunisienne de communication extérieure (Atce). Au lendemain du 14-Janvier, M. Sghaier a décidé, comme un grand, de fermer boutique sans crier gare, quitte à mettre les journalistes à la diète. Il est vrai qu'il n'a plus rien à tirer du nouveau régime qui se met en place.

 

Z. A.