Face au mépris de leur direction qui, des années durant, fait la sourde oreille à leurs demandes,  les salariés n’ont pas trouvé d’autres moyens que d’observer, jeudi, un jour de protestation.


Selon les membres du syndicat du groupe de presse privé Dar Al Anwar, Saïda Amri, la Pdg de l’entreprise, refuse toute négociation. Face aux menaces de sanctions administratives qui pèsent sur les salariés, ces derniers affirment n’avoir pas trouvé aucun terrain d’entente. Seul moyen pour faire pression sur l’administration et l’obliger à écouter leurs doléances, avant de passer à d’autres actions dans le cadre de la loi : porter le brassard rouge. C’est ce qu’ils ont fait aujourd’hui. Action suivie par 90% du personnel, affirme un membre du syndicat. Seuls les contractuels n’ont pas pu mettre le brassard de peur de perdre leur travail.
Par ailleurs, le bureau consultatif de Dar Anwar, constitué de journalistes de la maison, a présenté depuis mardi sa démission. «Impossible de continuer à travailler dans un climat pareil», a déclaré l’un des membres à Kapitalis.
Un climat pesant qui a provoqué la démission de plusieurs journalistes, au cours de ces derniers mois, notamment du journal ‘‘Le Quotidien’’, dirigé par Abdelajélil Messaoudi, le second époux de Mme Amri.

 

I. B.